Acouphènes, sifflements ou bourdonnements d’oreilles:
ce sont des bruits ininterrompus qui résonnent dans
la tête. Ils proviennent de spasmes des muscles tenseurs
du tympan et répondent aux critères suivants
définis par le docteur Vernon, de Portland: sensation
d’oreille bouchée, présence de deux ou
plusieurs sons, modification de l’acouphène lors
de la mastication. L’acouphène est très
invalidant parce que ce bruit incessant et obsédant
qui résonne dans la tête, finit par donner la
sensation de devenir "fou ".
Source: extrait de "Prisonniers de la fibromyalgie
ou maladie de la fatigue chronique" Dr André Mergui
Aujourd’hui les acouphènes
touchent de plus en plus de personnes. Nous vivons dans un
monde très pollué, bruyant et de plus en plus
stressant. L’organisme a du mal à s’adapter
à cet environnement agressif. Ce dernier, au fil du
temps, provoque des réactions de notre corps qui aggravent
les perturbations existantes acquises ou héréditaires.
Il ne faut pas avoir peur des acouphènes.
Ils peuvent être horriblement forts par moment, mais
tout aussi bien disparaître une fois la cause trouvée
et traitée ou bien perdre de leur intensité
et ne plus évoluer dans le mauvais sens.
Les acouphènes peuvent avoir plusieurs
causes ou du moins causes supposées:
1. Héréditaires. Qui peuvent être: une
sténose ou exostose du conduit auditif, tension artérielle
élevée, forme des mâchoires qui joue sur
l’occlusion et sur les articulations temporo-mandibulaires...
2. Acquises. La cause la plus importante est le TRAUMA SONORE
qui provoque une altération réversible ou irréversible
de l’oreille interne.
Les acouphènes sont le résultat souvent d’un
dysfonctionnement des muscles de l’oreille interne.
Une perturbation du fonctionnement des articulations temporales
mandibulaires (ATM) peut entraîner dans certains cas
des acouphènes. Ils sont en fait les symptômes
de ces dysfonctionnements. Ces derniers, avec leurs causes
souvent dentaires, nous intéressent particulièrement.
Plusieurs types de traitement des acouphènes sont
proposés: médicaux ou chirurgicaux - myorelaxant,
anti-contracturant, infiltration péri-tubaire, mise
en place d'aérateur, section du muscle du marteau...
L’un des traitements qui donne des résultats
permettant de diminuer l’intensité et la fréquence
des acouphènes, ainsi que leur stabilisation ou leur
éradication dans le temps est le REGLAGE DE L’OCCLUSION
DENTAIRE par des orthèses dentaires mobiles ou fixes.
Source: www.equilibre-dentaire.com/acouphenes.htm
Articulation
Temporo-Mandibulaire (ATM) |
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Consulter: fr.wikipedia.org/wiki/Articulation_temporo-mandibulaire
Les causes du bruxisme
Elles sont l’objet d’une controverse persistante
entre les différentes écoles de pensée.
L’une de celles-ci avance que toutes les causes relèvent
des anomalies occlusales. Ses tenants invoquent le bruxisme
déclenché expérimentalement par la pose
d’inlays en surocclusion, et sa disparition immédiate
à la dépose de ces derniers.
Les opposants au concept de l’origine occlusale font
observer que chez beaucoup de sujets présentant une
occlusion perturbée, il n’y a aucun signe de
bruxisme. Ils ajoutent que, par ailleurs, chez beaucoup de
pratiquants du bruxisme, il n’existe aucune anomalie
de l’occlusion. Les perturbations psychiques seraient
seules à incriminer.
L’hypothèse du caractère psychosomatique
de l’étiologie du bruxisme a fait l’objet
de nombreuses communications et publications. Dès 1901,
KAROLYI suggérait que des facteurs psychiques et des
facteurs constitutionnels ou acquis pouvaient prédisposer
au bruxisme, ou même le provoquer. De nombreux auteurs
l’ont depuis réaffirmé, se référant
aux résultats obtenus en faisant intervenir, conjointement,
des traitements dentaires et des thérapeutiques psychiatriques.
Notre expérience clinique nous fait penser, qu’en
la matière, il y a lieu de faire la distinction
entre bruxisme et crispations "dents serrées".
Ces dernières trouveraient leur origine dans un état
psycho-émotionnel s’assortissant de stress, l’occlusion
étant, elle, parfaitement équilibrée.
Concernant le bruxisme, il ne faut pas nier que les sujets
soumis à un certain stress soient prédisposés,
que celui-ci soit dû à l’anxiété
ou simplement à l’exercice de responsabilités
auxquelles le sujet fait difficilement face. Mais, à
partir du moment où il y a frottement des dents entre
elles, la cause principale est l’anomalie occlusale.
C’est peut-être parce que la cause occlusale est
multiforme, et donc qu’elle varie d’un cas à
l’autre, qu’elle est susceptible de passer inaperçue.
Source: "Occlusodontologie, applications cliniques",
Editions CdP, 1988. Albert Jeanmonod, Professeur Honoraire
de la Faculté de Chirurgie dentaire Paris VII (p. 117-118)
Le Bruxisme :
et si c’était le dentiste qui soignait votre mal de dos ? 
Migraines, insomnies, douleurs cervicales, lombaires, sciatiques, troubles digestifs…
Ces symptômes peuvent provenir d’une malocclusion. La solution : le micro-meulage.
Les explications du Dr Jean-Claude Crottaz, médecin-dentiste à Vevey.
Docteur, qu’est-ce que le
bruxisme ?
Il en existe deux formes. D’une part, le
bruxisme excentré, le plus connu du
grand public. C’est un grincement de
dents nocturne, inconscient, très
bruyant. Les personnes qui en souffrent
ne s’en rendent pas compte. Mais il peut
y avoir des phases de micro-éveils dues
aux fortes tensions appliquées sur les
dents. D’autre part, le bruxisme centré :
c’est un phénomène de serrement des
dents. Ce dernier, souvent diurne, étant
silencieux, les patients n’en sont souvent
même pas conscients.
Quelle est la proportion de la
population suisse à être touchée
par cette pathologie ?
Le bruxisme est une parafonction qui
n’est que la partie <visible> d’un syndrome
appelé « troubles de l’articulation
temporo-mandibulaire » (TMD). On estime
qu’environ 75% de la population
est atteinte de ce syndrome à des degrés
divers, dont 80% de femmes et 20%
d’hommes.
Quelle est la cause du
bruxisme ?
Son origine a longtemps été sujette à
controverse. Le stress potentialise les effets
de la malocclusion et les facteurs
psychiques ont une influence sur
l’intensité ou la variabilité de la pathologie.
Cependant, la principale cause est
une mauvaise occlusion, soit un mauvais
engrènement des dents : l’une est
trop haute, une autre de travers…
La recherche fondamentale
amène aussi à d’autres
conclusions…
Exactement. Elle a mis en évidence de
manière formelle les phénomènes neurophysiologiques
liant occlusion et
troubles à distance. Des capteurs situés
dans le ligament dentaire (n.d.l.r. qui relie
la dent à l’os) sont sensibles à une
pression d’un gramme ainsi qu’à des différences
de hauteur d’un centième de
millimètre. En cas d’interférence, un
message est transmis à diverses structures
cérébrales qui vont le répercuter
aux divers nerfs crâniens. Ainsi, une
dent trop haute peut entraîner des sciatalgies.
Enfin, les jeunes adultes ayant
subi un traitement orthodontique peuventêtre sujets à des douleurs musculaires
et à de fortes migraines. Cela provient
du fait que l’orthodontiste se
préoccupe parfois plus de l’esthétique de
l’arcade dentaire que de son équilibre.
Quelles sont les conséquences
sur la santé ?
Cela varie d’une simple gêne à des pathologies
beaucoup plus importantes,
parfois accompagnées de dépression
profonde, voire invalidité: céphalées,
migraines, insomnies, acouphènes, sinusites,
troubles oculaires, cervicalgies,
dorsalgies, lombalgies, sciatalgies, atteintes
du système digestif….
Les traitements classiques, tel
que le port de plaque occlusale
(n.d.l.r. : une attelle dentaire) ou
des mini-gouttières durant la
nuit sont-ils vraiment
efficaces ?
Non, la gouttière occlusale est inefficace.
Le soulagement éventuel des premiers
jours laisse très vite place à une
récidive, voire une péjoration des symptômes.
Cela évite simplement le bruit en
cas de grincements mais ne résout pas
le problème. La mini-gouttière quant à
elle ne concerne que les incisives et ne
permet qu’une relaxation musculaire
provisoire avant intervention.
Quelle est alors la solution
idéale ?
Le micro-meulage. On parle plus précisément
d’équilibration occlusale parmicro-meulages. A ne pas confondre avec
les meulages dits <sélectifs> en provenance
des Etats-Unis et qui n’ont jamais
fait leur preuve en cinquante ans
d’utilisation ! Lors du micromeulage,
appelé ici « Soustraction Occlusale Séquentielle
(SOS)® » on travaille sur les
deux centièmes de l’épaisseur de l’émail.
On meule par séquence, ce qui permet
souvent en une seule séance d’équilibrer
le tout, et d’obtenir un état de relaxation
musculaire au niveau des mâchoires.
Ceci aura pour conséquence la disparition
progressive, parfois rapide, des
troubles à distance.
Un suivi non pas exclusivement
dentaire est-il nécessaire ?
Oui, nous travaillons en étroite collaboration
avec l’ostéopathe (finalisation de
l’équilibration occlusale) et le logopédiste
(déglutition dysfonctionnelle).
L’orthoptiste (défaut de convergence
oculaire) et enfin le posturologue peuvent
jouer un rôle important dans la réhabilitation
de l’équilibre postural global.
"Pour moi, la fibromyalgie ou le syndrome de la fatigue
chronique est la perte de l’axe, de la verticalité
de l’être, et je soupçonne le désordre
dentaire qui règne dans nos bouches d’en être
un des grands responsables."
….Et cet exemple qui en est, plus loin, une belle
illustration.
"A l’annonce d’une origine dentaire, le
fibromyalgique vit un véritable choc où se succèdent
tour à tour sidération, stupeur, étonnement,
mutisme, incrédulité, scepticisme, approbation,
colère, doute. Le plus bel exemple de cette confusion
générale, je l’ai vécu en rendant
visite à un ami.
Lorsque sa secrétaire lui fit part de ma présence,
il m’invita à donner mon avis sur le cas d’une
de ses patientes qu’il suivait depuis plus de dix ans
et qui l’inquiétait beaucoup en raison de l’intolérance
qu’elle avait développée à tous
les anti-inflammatoires qu’il lui avait prescrits. Je
la découvris, assise près de son époux,
à contre-jour, manifestement attristée d’être
la propriétaire d’un corps rejetant toutes les
médications sous toutes leurs formes. Elle avait essayé
"tout le Vidal" mais elle ne tolérait plus
rien. Elle, son médecin, son mari ne savaient plus
à quel saint se vouer.
Quant à moi, gêné d’intervenir
sur une patiente dans le bureau de son médecin, je
ne lui ai posé qu’une question. Elle me répondit
que le geste qu’elle ne pouvait plus faire depuis des
années était de se baisser en avant parce que
ses douleurs lui interdisaient de descendre ses mains au-dessous
des genoux.
La démonstration qu’elle m’en fit illustra
son propos. Afin de vérifier si son problème
avait une origine dentaire, je la fis mordre sur un morceau
de papier que j’avais plié à la hâte
sur le bureau du praticien. Le test fut recommencé,
papier en bouche, et là, comme par enchantement, ses
mains franchirent les genoux, puis les tibias pour s’arrêter
aux chevilles. Un silence pesant s’abattit alors dans
ce cabinet. Le temps et notre respiration semblaient avoir
suspendu leur rythme tant la scène à laquelle
nous venions d’assister paraissait impossible. Ce qu’aucun
traitement précédent n’avait permis, la
simple cale dentaire en papier l’avait réalisé:
ses mains avaient bien touché ses chevilles. C’était
bien une réalité et nous en restions muets.
Je réalisais subitement le malaise qu’à
sa demande, je venais de faire vivre à ce praticien
et à sa patiente. Je maudissais ce morceau de papier
dont je connaissais l’effet sur le corps, mais dont
j’avais négligé l’impact psychologique
sur le spécialiste. Qu’il trouve ici mes excuses
pour ce moment de gêne que je lui ai fait vivre bien
involontairement en réussissant ce que dix ans de médications
n’étaient pas parvenus à faire!"
Source: "Prisonniers de la fibromyalgie ou maladie
de la fatigue chronique" Dr André Mergui
Toutes les dents n'ont pas les mêmes effets sur l'organisme.
Des lois de correspondance ont ainsi pu être établies,
reliant telle molaire à tel segment corporel. Toute
lésion affectant l'un des deux partenaires du couple
entraînera une dysfonction à l'autre bout de
la chaîne.
"Ainsi, il est intéressant de voir la liaison
systématique qui s'établit entre la sortie des
dents de sagesse et les problèmes
dorsaux chez les adolescents" explique André Mergui.
"On aura beau leur faire cesser toute activité
sportive, le problème n'en sera pas résolu pour
autant. La véritable cause des douleurs dorsales, c'est
la dent, tout simplement". Des dents de sagesse
qui, ainsi que permet de le constater la clinique quotidienne,
constituent d'ailleurs un des "gros morceaux" des
thérapeutes.
Un simple problème occlusal, souvent généré
par des appareillages inadaptés, est susceptible de
générer des blocages très invalidants
pour le patient.
Ainsi, cette grande rhumatisante, incapable de réaliser
une flexion avant pour poser les mains sur ses genoux, traitée
sans succès en allopathie, et qui réussira à
se baisser jusqu'aux chevilles une fois détecté
un problème de bridge.
Descriptif des troubles
Le symptôme principal est la douleur qui se répartit
sur les régions proches de la colonne vertébrale,
la nuque, les épaules, la région inter-scapulaire,
les omoplates, les hanches et peut aussi atteindre les genoux,
les jambes. Les malades se plaignent d'avoir "mal partout".
La douleur de la fibromyalgie est diffuse ou ressentie comme
une brûlure. Son degré de sévérité
varie de jour en jour. Ce qui semble caractéristique
est que la douleur peut changer d'endroit. Il n'est pas rare
que les malades se plaignent de spasmes musculaires, de contractures
ou de tensions musculaires. Certains fibromyalgiques se plaignent
de douleurs causées par des milliers de piqûres
d'aiguilles.
Cette douleur semble aggravée par l'effort, la fatigue,
le froid, le stress...
Le symptôme associé le plus invalidant est
une asthénie persistante variant de la simple lassitude
jusqu'à un véritable épuisement. Cette
fatigue peut apparaître dès le matin et semble
aggravée par l'effort, les tâches ménagères
ou une activité professionnelle normale. Cette fatigue
peut fluctuer dans le temps également.
A cette fatigue, qui peut être éprouvée
comme une perte totale des forces, s'ajoutent souvent des
troubles du sommeil. Le repos de la nuit ne paraît pas
suffisamment réparateur. Parfois, malgré une
quantité suffisante de sommeil, les malades fibromyalgiques
se réveillent avec le sentiment d'avoir à peine
dormi. Ou bien ils présentent des difficultés
à s'endormir ou à rester endormis.
De nombreux malades se plaignent de migraines de tension
qui peuvent se localiser sur les tempes ou derrière
les yeux.
En 1990, l'American College of Rheumatology a proposé,
dans un but épidémiologique, un certain nombre
de critères.
Les critères de diagnostic
Les critères de diagnostic ont été établis
par l'American College of Rheumatology et
permettent de porter un diagnostic de Fibromyalgie avec une
spécificité de 88 % et une sensibilité
de 81%. Ces critères ont en fait été
définis plus à visée épidémiologique
que clinique et peuvent faire l'objet de critiques : ils sont
subjectifs et ne comportent pas de critères d'exclusion,
ils ne font pas référence aux autres signes
fonctionnels.
D'autre part, la Fibromyalgie correspond à une diminution
généralisée du seuil de la douleur et
n'est pas limitée aux seuls points définis par
l'ACR. Ces points peuvent être plus ou moins sensibles
chez des sujets normaux.
Enfin, certains auteurs considèrent qu'un diagnostic
de Fibromyalgie est possible avec moins de 11 points positifs
à l'examen.
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Tableau I: Critères
de l'American College of Rheumatology de 1990
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Histoire de douleur
diffuse: douleur du côté droit et du
côté gauche du corps, en dessous et
au-dessus de la taille et douleur du squelette axial
(rachis, paroi thoracique antérieure) |
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Douleurs chroniques
évoluant depuis plus de 3 mois |
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Douleur à la
palpation digitale des 11 à 18 points suivants: |
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- sous occipitaux
- rachis cervical inférieur (espaces
intertransversaires C5 - C7)
- bord supérieur du trapèze
- jonction chondrocostale des deuxièmes
côtes
- insertion du sus-épineux au niveau
du bord interne de l'épine de l'omoplate
- épicondyle
- grand trochanter
- quadrant supéro-externe de la fesse
- en-dessous de l'interligne interne du genou
(patte d'oie)
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La pression
doit s'exercer avec une pression théorique
de 4 kg, ce qui en pratique correspond à
une palpation qui permet de blanchir l'ongle. La
présence d'autres points douloureux est possible. |
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Tableau II: signes associés
majeurs quasi constants
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Raideur matinale |
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Troubles du sommeil |
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Fatigue générale
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Fatigabilité
musculaire |
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Tableau III: autres signes
associés
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Paresthésie des
extrémités |
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Sensation subjective
de gonflement des extrémités |
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Colopathie fonctionnelle
(50 à 80% des cas) |
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Céphalées
de tension ou migraines |
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Troubles anxio-dépressifs
ou antécédents dépressifs |
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Troubles uro-gynécologiques
(mictions impérieuses, dysménorrhée,
dyspareunie) |
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Syndrome sec (15 à
30%) |
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Syndrome de Raynaud
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Troubles auditifs, visuels,
vestibulaires cognitifs (difficultés de mémoire
et de concentration) |
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Douleurs régionales
atypiques (thoraciques, pelviennes) |
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Palpitations, prurit
chronique, impatiences et crampes dans les membres
inférieurs |
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Dysfonction de l'articulation
temporo-mandibulaire |
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Ce cortège de signes fonctionnels, variables d'un
patient à l'autre, peut amener le malade à consulter
des praticiens dans plusieurs disciplines: gastro-entérologie,
neurologie, gynécologie, ORL, cardiologie, etc.
Les paresthésies des extrémités, sans
systématisation neurologique précise, peuvent
faire égarer le diagnostic vers des névralgies
cervicobrachiales ou des syndromes canalaires rebelles, en
particulier un syndrome du défilé avec symptomatologie
identique de fatigabilité lors des efforts bras levés.
Au total, la Fibromyalgie est un syndrome qui associe:
-
dans tous les cas, une histoire de douleurs
chroniques et diffuses avec l'existence de points douloureux
précis à l'examen clinique. Ce sont les
critères ACR.
-
dans 75 à 100% des cas, une symptomatologie
associant fatigue générale, fatigabilité
musculaire, raideur matinale et troubles du sommeil.
-
dans 30 à 50% des cas, des signes
fonctionnels variés.
Source: A. Dumolard et R. Juvin
Service de Rhumatologie - CHU de Grenoble
Synoviale, octobre 2000 - n° 94
Douleur à la palpation digitale des 11 à
18 points suivants:
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La
fibromyalgie est une condition chronique qui affecte,
on estime, cinq millions d'américains,
la plupart des femmes entre l'âge de 20
et 50 ans. Elle a trois caractéristiques:
(1) la douleur, sensibilité ou brûlement
de tous les muscles; (2) sommeil dérangé,
souvent accompagné de fatigue et raideur
matinale; et (3) sensibilité anormale des
muscles à 11 ou plus des 18 "points
sensibles" schématisés dans
l'illustration ci-contre. Les gens qui en souffrent
ne réalisent pas que ces points existent
jusqu'au moment où un médecin qui
connaît la condition applique de la pression
à ces endroits. Les tracés d'EEG
(électro-encéphalographiques) montrent
une diminution dans l'activité des ondes
lentes, le genre de sommeil le plus relaxant pour
les muscles.
La fibromyalgie ne produit pas de difformité
ou d'infirmité mais peut être très
douloureuse et frustrante pour le patient. Les
traitements recommandés incluent: (1) un
programme d'exercices bien planifié qui
inclut l'étirement léger et progression
graduelle vers le conditionnement aérobique;
et (2) thérapie médicamenteuse,
surtout pour améliorer le sommeil. La physiothérapie
peut aider et peut inclure des techniques comme
la chaleur, la glace, le massage, les bains tourbillons,
et stimulation électrique pour aider à
contrôler la douleur. Certains patients
bénéficient de médications
pour la douleur. |
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Localisation des points
sensibles
L'inconfort persistant de la fibromyalgie, combiné
avec le fait que beaucoup de médecins connaissent
très peu sur la maladie, l'ont rendu un
domaine vulnérable à des traitements
non prouvés. Le meilleur professionnel
de la santé à consulter est un rhumatologue
ou un médecin spécialisé
en médecine physique (physiatrie) qui a
un intérêt particulier dans le traitement
des patients atteints de fibromyalgie. |
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Les muscles de la langue
Une sensation de brûlure est ressentie en permanence
au niveau des bords de l’organe.
Le diagnostic étiologique n’est en général
pas fait. La recherche d’une hypothétique épine
irritante conduit souvent à des meulages et même
à des extractions dentaires, alors que la glossodynie
est due à l’état de crampe permanent des
muscles de la langue. Il n’y a d’ailleurs aucune
trace d’inflammation de la muqueuse.
Un cas clinique spectaculaire peut être rapporté.
C’est celui d’un malade averti, puisqu’il
s’agissait d’un confrère. La douleur fort
pénible était devenue obsédante, parce
que rien n’y faisait. L’interrogatoire permit
à l’intéressé de réaliser
rétrospectivement que son apparition avait à
peu près coïncidé avec la pose d’un
bridge dans la région molaire. Les corrections occlusales
pratiquées sur le bridge ont fait disparaître
séance tenante, et à jamais, les douleurs ressenties
dans la langue.
Source: "Occlusodontologie, applications cliniques",
Editions CdP, 1988. Albert Jeanmonod, Professeur Honoraire
de la Faculté de Chirurgie dentaire Paris VII (p. 79)
Hartmann Francis (chercheur et Professeur Honoraire à la Faculté d'Odontologie de Marseille)
On ne peut que fortement recommander la consultation du site du Professeur Hartmann. Destiné tant au grand public qu'aux professionnels, on y trouve nombre d'informations scientifiques rigoureuses qui constituent un indispensable complément scientifique au thème de l'occlusion développé dans ces pages.
Ci-dessous, quelques communications et témoignages aimablement transmis à l'intention de nos lecteurs et que l'on peut retrouver sur le site: www.tmd-dentalmedical.org
Serrement des dents/clenching
Après 40 ans de recherche fondamentale et clinique, nous sommes en mesure de confirmer, chez le sujet stressé, l'effet pernicieux pour l'organisme de la crispation continuelle des mâchoires dents serrées . Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les dents des mammifères, homme compris, sont susceptibles dans ces conditions d'adresser des messages sensitifs dans différentes régions du Système Nerveux Central:
-
la moelle épinière (de la nuque jusqu'au bas du dos)
-
le cervelet
-
le centre des nausées et du vomissement, (Cf. dans notre site, rubrique "documentation", paragraphe "Neurophysiologie"/schémas)
-
l'hypothalamus
-
les noyaux vestibulaires (vertiges), etc.
Et de donner des troubles divers:
-
acouphènes, à type de bourdonnements dans les oreilles (les sifflements sont exclus)
-
troubles cardio-vasculaires et troubles du sommeil (les U.S.A ont consacré pour la Recherche, depuis le début de ce siècle,
des sommes considérables)
-
fatigue le matin au réveil
-
vertiges, nausées
Les chercheurs des sciences fondamentales ont depuis longtemps décrit les trajets et les terminaisons de ces informations (Cf. notre bibliographie). Chez un sujet stressé (femmes 80%, hommes 20%), cette mauvaise habitude peut induire des douleurs à distance de la bouche et des dents (par exemple douleurs dans la nuque, crampes dans les mollets) accompagnés des troubles associés précités. (Cf. schémas explicatifs dans notre site, sous rubrique "documentation", paragraphe "anatomie".
Attention ceci ne concerne que les patients stressés qui crispent les mâchoires dents serrées. On appelle cela une "parafonction".
Si cette parafonction n'est pas retrouvée dans l'interrogatoire du praticien ou, par le biais de l'aveu spontané du sujet stressé, ce dernier doit impérativement consulter son médecin. Il faut savoir que de nombreux patients stressés ne se rendent pas compte de leur crispation.
Un point important, le grincement de dents avec usure des dents ne doit en aucun cas être confondu avec le serrement de dents.
Ne laissant pas de trace, seul l'interrogatoire du praticien ou l'aveu spontané du patient stressé permettront d'orienter le diagnostic.
Pour les sceptiques, il est conseillé d'écouter attentivement les quelques mots contenus dans la rubrique "vidéoconférence", ils ne peuvent être que convaincus.
Professeur Francis HARTMANN
Attestation 1°: Je, soussignée M e-M e P T, née B E, certifie ne plus ressentir aucune crampe dans les mollets, le matin au réveil, et ce, depuis le mercredi 3 décembre 2008. Des années durant, et malgré une prise importante et quotidienne de comprimés de magnésium, j'ai souffert de crampes, pratiquement à chaque réveil. Le dimanche 30 novembre 2008, sur les conseils du professeur Francis HARTMANN, j'ai commencé à supprimer continuellement la crispation de mes mâchoires, soit par pincement des lèvres, soit en collant ma langue entre mes incisives supérieures. Aujourd'hui, je ne peux que constater la réalité des faits. Je suis la première étonnée, mais aussi, infiniment soulagée par ce résultat spectaculaire. Avec la disparition totale des crampes, j'ai également retrouvé un sommeil de bien meilleure qualité, qui influence, sans aucun doute, mon état général et mon humeur. Fait à A e, le 10 décembre 2008
M e-M P
Attestation 2°: Je soussignée Anne-Marie B. née R., certifie avoir ressenti durant de longues années, le matin au réveil, une fatigue générale, des douleurs dans le dos (cervicales, dorsales et lombaires), dans la hanche gauche, et surtout ressenti des crispations et des crampes dans les deux mollets. J'avais également des raideurs dans la nuque et, occasionnellement, des démangeaisons dans le cuir chevelu et les oreilles. Seul le pincement incessant de mes lèvres m'a permis de supprimer la crispation continuelle de mes mâchoires dents serrées, responsable de tous les maux précités. A l'heure actuelle et malgré mon âge (72 ans), je suis débarrassée de toutes douleurs cervicales, dorsales et lombaires ainsi que de la hanche. Les crispations, les crampes dans les mollets et tous les autres désagréments ont définitivement disparu. On m'avait dit que tous mes troubles provenaient d'une fibromyalgie ou d''un syndrome de fatigue chronique. Je constate à présent qu'il n'en était rien.
Fait à NICE, le 1er février 2008
Anne-Marie B
Attestation 3°: Je soussignée, M. C., atteste les faits suivants : Je suis âgée de 77 ans. Depuis une vingtaine d'années des crampes aux mollets me réveillaient toutes les nuits, m'obligeant à me lever en attendant que cette douleur fulgurante s'atténue. N'ayant jamais souffert de crampes j'ai tout d'abord incriminé le nouveau traitement que je prenais pour combattre ma tension artérielle. J'ai donc changé de remède : sans aucun effet. Mon médecin m'a alors prescrit du magnésium, ce que j'ai fait pendant un certain temps mais malheureusement les crampes persistaient et mes nuits étaient toujours aussi agitées. C'est alors que le Pr Francis HARTMAN me conseilla de pincer mes lèvres afin d'éviter de serrer les dents. Sans y croire j'ai quand même essayé et, aussi étonnant que cela puisse paraître, mes crampes ont totalement disparu.
A St C.
Le 15 / 12/ 08
Commentaires: Comment expliquer un fait si surprenant?
La neurophysiologie nous en donne la réponse.
Dans les années 70, un neurophysiologiste belge, à consonance polonaise: BRASTLAVSKY est venu en donner l'explication au Laboratoire de Neurobiologie du C.N.R.S. (Marseille), où je préparais ma thèse expérimentale de 3ème cycle en Sciences Odontologiques.
Je fais court: le VII inhibe toujours le V
Dans toutes les circonstances le nerf facial (VII) inhibe l'activité du nerf trijumeau (V). Je passe sur la description électrophysiologique éblouissante que nous en fit l'auteur, épreuve, contre-épreuve. Bref, indiscutable. Ce qui resta dans ma mémoire, ce fut cette phrase: le VII inhibe toujours le V. Dans ma consultation que m'avait accordée le Directeur de l'Assistance Publique sur les problèmes de la douleur, j'eus l'idée d'appliquer sur mes malades cette loi neurophysiologique.
Les muscles orbiculaires des lèvres innervés par le VII devaient par conséquent naturellement inhiber les motoneurones des muscles masticateurs innervés par le V.
C'est ce j'ai pu observer sur des centaines et des centaines de malades et TOUJOURS AVEC SUCCÈS, dès lors que le pincement des lèvres était effectué correctement. L'échec provenait toujours d'un manque de motivation du patient voire de son scepticisme.
Douleurs mammaires
Infos "Grand Public"
Dans ce cas précis, il s'agit d'une douleur référée très particulière localisée en haut du sein, près de l'aisselle, en réalité au niveau des muscles pectoraux. La malade a déjà consulté son gynécologue qui l'a rassurée en lui précisant que ses examens clinique et radiologique sont normaux. Celle ci demeure en général très inquiète. L'arrêt de la crispation des mâchoires dents serrées entraîne par voie de conséquence, au bout de quelque temps, la disparition du symptôme. Epreuve contraire, la reprise de la crispation entraîne invariablement la reprise de la douleur. Info "Professionnels"
Les racines sensitives trigéminales innervant les dents peuvent établir leur première synapse au niveau caudal du complexe sensitif du trijumeau et ipso facto, être en contact avec les neurones sensitifs cervicaux: C1, C2, C3. Il existe donc au niveau de la moelle cervicale un "pool" de neurones trigémino-cervicaux. Pour DELMAS (Professeur d'anatomie à l'université de PARIS), il existe à ce niveau des cellules spéciales, dites cellules cordonnales, susceptibles de relier les métamères entre eux depuis la moelle cervicale jusqu' à la moelle sacrée…
- A ce niveau, les métamères voisins sont reliés les uns aux autres, de telle sorte que tout réflexe est en pratique plurisegmentaire, et que ce réflexe peut, si l'excitation qui le provoque est d'une intensité suffisante , diffuser sur toute la hauteur de la moelle pouvant ainsi atteindre la moelle sacrée.
- Ces données mettent en lumière l'effet que peut avoir une stimulation trop intense et/ou trop prolongée sur le "pool" de neurones trigémino-cervicaux précité, et son retentissement à très longue distance.
- Cette surstimulation provient en l'occurrence de la "crispation des mâchoires dents serrées", appelée par les spécialistes <bruxisme centré> ("clenching"), qui est différent du bruxisme de grincement ("grinding"); cliquer sur http://tmd-dentalmedical.org/ , Neuroanatomie et Neurophysiologie, et également rubrique: Sein
Vertiges
Zhou J, Shore S. (2004) Projections from the trigeminal nuclear complex to the cochlear nuclei: a retrograde and anterograde tracing study in the guinea pig . J. Neurosci Res 15; 78, 6: 901-7. Zhou J, Shore S. (2004) Projections du complexe nucléaire trigéminal sur les noyaux cochléaires : une étude rétrograde et antérograde chez le cobaye. J. Neurosci Res 15; 78, 6: 901-7 (Ce journal est une des revues de recherche les plus prestigieuses). Jusqu'à nouvel ordre les afférences dentaires font partie du complexe nucléaire trigéminal. Cette étude exhaustive démontre que les dents serrées atteignent la cochlée
et peuvent être à l'origine de déséquilibre voire de vertiges sine materia. (N.du T.). D'où l'importance +++ de l'anamnèse = Crispez vous les mâchoires dents serrées?
Cordialement.
F. H.
Douleurs dorso-lombaires, nausées, vomissements, crampes, troubles digestifs
Effets thérapeutiques obtenus par une orthophoniste (logopédiste) à notre demande
Mlle T.M., 24 ans, consulte pour des troubles de la déglutition pour lesquels les examens ORL se sont avérés strictement négatifs. L'anamnèse révèle nausées parfois accompagnées de vomissements, fatigue intense, ainsi que diverses douleurs lancinantes (nuque, épaules, lombes) avec crampes dans les mollets. L'observation exo-buccale révèle d'emblée une dysmorphose maxillo-mandibulaire avec un décalage sagittal accompagnée d'une déglutition infantile.
Ce type de déglutition sollicite fortement les incisives supérieures et inférieures par le biais d'une pression de la masse musculaire linguale. Accessoirement, la malade se plaint de troubles digestifs. La palpation met en évidence l'implication classique des muscles masticateurs. La suspicion d'une mise en jeu aussi manifeste des récepteurs dentaires par la pression linguale incite à imposer à la malade 20 séances de rééducation de la déglutition par un orthophoniste.
Résultats: 2 mois plus tard, on constate à l'interrogatoire une disparition totale de la symptomatologie.
Cordialement,
F. H.
Prurit de l'oreille
Témoignage tiré du livre d'or du site
Par Yves le 04/03/2009 @ 20:13
Bravo pour ce site.
Je viens de comprendre pourquoi j'avais des sensations de "poil qui gratte" dans une oreille. Quand je faisais du modélisme, je serrais les dents en me concentrant!!!
C'est vraiment incroyable, en deux jours, après avoir compris et lutté contre ce serrement mécanique, je n'ai plus une seule démangeaison!
Merci M. Hartmann, vous avez fait un heureux soulagé!
Sciatique
Témoignage d'un médecin et ostéopathe
Docteur André RATIO Ostéopathe
67 B ld de Courcelles - 75008 PARIS
Paris le 14 Octobre 2009
Depuis Décembre 1999, j'étais accablé par une sciatique gauche L4L5.
En 2000 puis en 2004 on pratique 2 interventions en neurochirurgie à la suite desquelles fibrose locale et nouvelle compression herniaire me laissent un handicap douloureux. En 2005 et 2006 j'ai vainement recours à une tentative de résolution de ma sciatique par une solution orthodontale (port d'un matériel occlusal).
En 2007 ma déception demeure, d'autant plus grande que les acteurs de santé intervenus pour tenter de résoudre ma difficulté sont de premier rang.
Suite à une rencontre opportune avec le Professeur Francis HARTMANN, j'adopte sa proposition de pratiquer un travail de serrement par morsure de l'orbiculaire des lèvres dans l'espoir d'obtenir par compression du nerf facial (et selon Le Professeur F. HARTMANN) une inhibition de la voie nociceptive entretenue par l'implication du nerf trijumeau.
Je dois ajouter que le serrement labial d'une commissure à l'autre m'a permis de reconnaître des zones épaissies, plus spécifiquement sensibles que je travaillais avec plus d'insistance. Moins de 3 semaines après l'adoption de ce travail, ma sciatique s'estompe puis lève le pied (30 séquences de morsure au quotidien d'une quarantaine de secondes chacune durant 3 semaines).
Dès lors, je conseillais à mes patients souffrant de compression herniaire de pratiquer le même exercice en insistant sur les zones plus sensibles et plus nodulaires du périmètre labial. J'ai régulièrement secouru des patients affectés de radiculalgies rebelles en doublant le traitement ostéopathique de l'exercice labial préconisé par le Professeur Francis HARTMANN.
Dr André RATIO Ostéopathe D.O M.R.O.F
Directeur du Conservatoire Supérieur Ostéopathique Français
Directeur du Conservatoire Supérieur Ostéopathique Toulouse
La malocclusion peut être:
- Naturelle par une mauvaise implantation des dents lors
de leur éruption dans la cavité buccale.
- Acquise à cause de soins dentaires effectués
au cours des années.
LES ANOMALIES DE L'OCCLUSION
NATURELLES
Au cours de l'implantation des dents de nombreuses anomalies
peuvent s'installer:
- de manière anarchique
- en raison d'une anomalie génétique
- à la suite de la succion d'un objet ou du pouce,
ce qui va voir une influence néfaste sur la mise
en place des dents
Dans ces cas, il faudra avoir recours à l'orthodontie
pour corriger ces mauvaises implantations. L'orthodontie peut
être pratiquée pratiquement à tout âge,
du plus jeune jusqu'à un âge adulte. Plus le
sujet est âgé plus il faudra que sa santé
dentaire soit bonne, car le déplacement des dents dans
l'os peut entraîner une destruction des racines et la
chute des dents. L'orthodontiste saura éviter cette
perte en étudiant soigneusement les clichés
radiographiques et l'état des gencives.
ACQUISES
Il arrive que l'occlusion soit modifiée à l'occasion
de traitements dentaires que ce soit pour des caries, des
prothèses fixes ou mobiles, des extractions.
Il faut savoir que la sensibilité entre les dents
est de l'ordre de 5/100e de millimètre.
Le traitement des caries
Un amalgame, servant à obturer une dent qui présentait
une carie, qui ne présente pas les mêmes rapports
avec la dent antagoniste que la dent avant son traitement,
peut créer le déséquilibre. Dans ce cas,
le patient aura une sensation d'inconfort qui disparaîtra
en quelques jours, par assimilation de la nouvelle sensation
par le cortex cérébral.
Les prothèses fixes et mobiles
De la même manière couronne, bridge ou prothèse
mobile peuvent, évidemment, engendrer un déséquilibre.
Les extractions
Elles perturberont l'occlusion si la dent extraite n'est pas
remplacée. En effet, le vide laissé par la dent
absente provoquera, au bout d'un certain temps, soit une version
vers l'avant de la dent qui se trouve derrière celle
qui a été extraite, soit une extrusion de la
dent qui se trouve en face de la dent manquante.
La version et l'extrusion créent, alors, une prématurité
et un glissement des dents entre elles. Ce qui modifiera la
position de la mâchoire lorsque les dents sont serrées.
La malocclusion est insidieuse, car elle ne se constitue
que progressivement, à l'insu du sujet. Ce n'est que
lorsque le déséquilibre engendre des douleurs
que le patient consulte. Sur les radios panoramiques, il est
facile de voir ces déplacements anormaux des dents
qui vont induire une rupture de la courbe de Spee et la position
asymétrique des condyles dans les fosses mandibulaires.
Souvent nous avons rencontré des S.A.D.A.M. apparus
rapidement après l'extraction d'une dent de sagesse
ou même d'une autre dent. La raison est que cette dent
stabilisait une occlusion très fragile et sa disparition
a révélé un engrènement déjà
à la limite de la normale.
Quelquefois, il arrive qu'une extraction ayant nécessité
une longue période d'ouverture buccale entraîne
aussi un S.A.D.A.M. Dans ce cas, on trouve aussi une occlusion
déjà perturbée et l'extraction n'a été
que le facteur déclenchant du S.A.D.A.M.
La mâchoire supérieure étant
solidaire du crâne, les muscles manducateurs
servent de hamac suspenseur à la mâchoire
inférieure, ou mandibule, le seul maxillaire
mobilisable. Les muscles manducateurs se subdivisent
en deux groupes principaux de chaque côté du
crâne:
Muscles masticateurs "agonistes"
- Muscle masséter
- Muscle temporal
- Muscle ptérygoïdien interne, ou médial
- Muscle ptérygoïdien externe, ou latéral:
- chef supérieur inséré
sur le cartilage articulaire, ou ménisque
- chef inférieur inséré
sur le col du condyle
Une discordance entre ces deux chefs entraîne les
bruits ou les claquements des Articulations Temporo-Mandibulaires
("A.T.M.")
Les "antagonistes" de ces muscles
- Muscles sus-hyoïdiens
- Muscles sous-hyoïdiens
- Muscles styloïdiens du "Bouquet de Riolan"
- Muscles de la langue
- Gravité terrestre, agissant sur les viscères
du cou et de la cage thoracique
Lorsque tous les muscles de la mâchoire inférieure,
ou muscles manducateurs, sont au repos physiologique,
celle-ci est dite "en position de repos".
Cette position de repos physiologique de la mandibule est
parfaitement stable et reproductible:
c'est la position de référence universelle
en Occlusodontologie.
Voir cette image très explicite tirée
de: blogsimages.skynet.be/images/000/730/295_2ba5ff9bde95cba73bf4e7ea5206a6fc.jpg
Occlusodontologie
et occlusodontie |
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"L'occlusodontologie peut être
définie comme étant l'étude de l'occlusion
dentaire, de son évolution au cours de la vie, de ses
anomalies et de leurs répercussions pathologiques.
Le terme "occlusodontie" s'applique,
lui, à l'ensemble des thérapeutiques qui s'adressent
à l'occlusion dysfonctionnelle. L'occlusodontologie
n'est pas une spécialité. Elle doit être
le fil conducteur de la pratique odonto-stomatologique (...)
L'odontologie vise, en premier lieu, à maintenir les
arcades dentaires dans un état qui leur permette d'exercer
leur fonction. Cette fonction, c'est l'occlusion, l'un des
temps importants de la mastication, et l'un des temps non
moins importants de la déglutition, celle-ci s'exerçant
à longueur de journée pour évacuer la
salive. La moindre intervention odonto-stomatologique est
donc au service de l'occlusion. Aussi le praticien doit-il,
à tout moment de son exercice, se référer
aux données de l'occlusodontologie. Il doit savoir
que tout ce qui serait fait, en marge de ces données,
serait susceptible de perturber l'occlusion, de faire apparaître
des parafonctions et des dysfonctions au sein du complexe
stomatognathique. Il doit être capable de reconnaître
tous les symptômes qui pourraient en découler.
L'occlusodontologie rebute encore, de nos jours, un grand
nombre de praticiens (...) ".
Source: "Occlusodontologie, applications cliniques",
Editions CdP, 1988. Albert Jeanmonod, Professeur Honoraire
de la Faculté de Chirurgie dentaire Paris VII (p.7)
"L’occlusion résulte de mouvements mandibulaires
qui aboutissent à l’intercuspidation des dents
antagonistes. La mise en occlusion des dents est exceptionnellement
un acte conscient, dépendant de la volonté.
Ce peut être le cas lors d’un examen bucco-dentaire,
en réponse à la demande formulée par
le praticien. Cela se produit aussi au moment où l’individu
décide de manger, alors qu’il mord pour la première
fois dans l’aliment. Immédiatement à la
suite, l’acte devient automatique. Egalement automatique,
indépendante de la volonté, l’occlusion
qui se répète de 1'500 à 2'000 fois par
24 heures, lors de la déglutition de la salive. Dans
le cadre de la fonction de déglutition et de mastication,
les mouvements mandibulaires qui mènent à l’occlusion
sont en effet des mouvements réflexes."
Source: "Occlusodontologie, applications cliniques",
Editions CdP, 1988. Albert Jeanmonod, Professeur Honoraire
de la Faculté de Chirurgie dentaire Paris VII (p. 21)
L'application stricte des règles de l'occlusion
dentaire est la base même de l'art dentaire car elle
assure un confort au patient et maintient la mandibule en
équilibre de manière à éviter
l'apparition d'un S.A.D.A.M.
L'OCCLUSION STATIQUE NORMALE
Les dents maxillaires recouvrent les dents mandibulaires.
Les prémolaires et les molaires présentent des
reliefs qui s'emboîtent les uns dans les autres à
la manière d'un engrenage. L'implantation des dents
n'est pas verticale. Il existe une orientation externe (vestibulaire)
des dents postérieures maxillaires et une orientation
interne (palatine ou linguale) des dents mandibulaires.

Représentation de l'engrènement des dents
postérieures, vue frontale. |
Sur ce schéma, les molaires maxillaires recouvrent
les molaires mandibulaires. L'engrènement se fait par
la rencontre des cuspides dans les fosses des dents antagonistes.
La cuspide du côté de la joue est appelée
vestibulaire, celle du côté langue est appelée
linguale. Les dents postérieures, molaires et prémolaires,
sont faites pour mastiquer et supporter des pressions importantes:
-
50 kg/cm² au cours de la déglutition
qui se produit de 1200 à 1800 fois/jour.
-
80 à 120 kg/cm² au cours de
l'effort, du stress et du bruxisme qui est l'habitude
inconsciente de grincer des dents
-
25 kg/cm² au cours de la mastication.
La pression diminue en raison de l'interposition du bol
alimentaire qui s'écrase sous la pression. La mastication
est la fonction la moins fréquente (environ 30
minutes par jour).
Les incisives et les canines sont plus longues que les dents
postérieures pour permettre un désengrènement
des dents postérieures, qui libère la mandibule.
Si la mandibule se déplace vers l'avant, les incisives
mandibulaires viennent heurter les incisives du maxillaire.
L'inclinaison vers l'avant des incisives maxillaires guide
le mouvement et provoque un abaissement de la mandibule qui
libère l'engrènement des prémolaires
et des molaires. Cela permet un mouvement facile et harmonieux.
La propulsion
Le mouvement de propulsion fait avancer le condyle mandibulaire.
Mouvement de propulsion sur le guide incisif et désengrènement
molaire progressif.
Le même phénomène se produit lors du
déplacement latéral de la mandibule. La canine
mandibulaire heurte son homologue maxillaire qui est inclinée
latéralement. Ceci provoque un abaissement de la mandibule
qui libère l'engrènement des prémolaires
et des molaires pour permettre un mouvement harmonieux.
Lors du départ en latéralité, les dents
sont en contact, puis le mouvement sur le guide canin provoque
le désengrènement des dents postérieures.
Ces guides nous servent dans toutes les fonctions qui requièrent
le déplacement de la mandibule: mastication, déglutition,
phonation, rire, respiration, mimique, etc. Les études
de l'occlusion ont mis en évidence un certain nombre
de constantes physiologiques indispensables au bon fonctionnement
de la mandibule. Lorsque ces constantes ne sont pas respectées,
les répercussions sur la position de la mandibule provoque
le S.A.D.A.M.
Les courbes d'occlusion
Pour permettre les mouvements de la mandibule, il existe
des courbes: en haut, la courbe de Spee qui est une courbe
sagittale antéro-postérieure, et la courbe de
Wilson qui est une courbe frontale.
Les propriocepteurs, parfois classés
dans les intérocepteurs, sont les récepteurs
qui réagissent aux changements qui interviennent au
sein même de l’organe qui les contient, changements
concernant la position ou le mouvement. On les trouve dans
les muscles, les articulations, les tendons, les ligaments.
Il existe quatre groupes de propriocepteurs:
-
Les fuseaux neuro-musculaires
situés au sein des muscles, entre les fibres musculaires.
Ils sont stimulés par l’étirement
de celles-ci;
-
Les corpuscules de Golgi se trouvent
dans les tendons et les fibres tendineuses qui attachent
ceux-ci aux muscles.
Ils réagissent à la tension produite par
la contraction du muscle;
-
Les corpuscules de Pacini existent
dans les articulations, les tendons, les insertions tendineuses,
les aponévroses, le périoste.
Ils répondent à la pression;
-
Les terminaisons nerveuses libres
non capsulées réagissent aux sensations
douloureuses dans la profondeur des muscles,
dans les tendons et les articulations.
Les propriocepteurs fournissent au système nerveux
central les informations relatives à la position
et au mouvement de la mandibule et, bien sûr, de l’arcade
dentaire solidaire de celle-ci. Il en résulte une
coordination dans le jeu des différents groupes de
muscles, qui affine et donne l’efficacité et
la précision aux mouvements de la mandibule. Grâce
aux informations transmises au système nerveux central,
les propriocepteurs constituent aussi un système
de protection pour les structures anatomiques, les muscles,
les dents, le parodonte, les os maxillaires.
La sensibilité des propriocepteurs situés
au sein des muscles mandibulaires et au sein du desmodonte
est telle, qu’une feuille de papier très mince
placée entre les dents antagonistes les font réagir.
Pour tous les récepteurs, il existe un seuil critique
au-delà duquel ils réagissent. Tant que l’intensité
de la stimulation n’atteint pas ce seuil, le propriocepteur
n’intervient pas. Le seuil critique varie d’un
individu à l’autre, et pour un individu donné,
d’un moment à l’autre.
Les extérocepteurs s’adaptent à une sollicitation
prolongée, et les stimuli qu’ils transmettent
peuvent, petit à petit, diminuer en nombre et en intensité.
Le seuil critique s’élève. Les propriocepteurs,
eux, s’adaptent très peu, et en tout cas beaucoup
plus lentement. Ceci est heureux pour la protection des organes
dentaires et aussi, si l’on considère le rôle
important joué par les fuseaux neuro-musculaires, pour
le maintien de la posture mandibulaire et de la posture céphalique.
En effet, ces récepteurs sont responsables de la contraction
musculaire réflexe qui préside au maintien de
cette posture.
Source: "Occlusodontologie, applications cliniques",
Editions CdP, 1988. Albert Jeanmonod, Professeur Honoraire
de la Faculté de Chirurgie dentaire Paris VII (p. 22-23)
Région
cervico-scapulaire |
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La position mandibulaire conditionne la position CERVICO-SCAPULAIRE
"d'après Bernard BRICOT in: La reprogrammation
posturale globale, Éditions Sauramps";

"d'après Bernard BRICOT in: La reprogrammation
posturale globale, Éditions Sauramps";

"d'après Bernard BRICOT in: La reprogrammation
posturale globale, Éditions Sauramps";

"d'après Bernard BRICOT in: La reprogrammation
posturale globale, Éditions Sauramps";
Surocclusion
et sus-occlusion |
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Le terme "sus-occlusion" est utilisé uniquement
pour qualifier une situation où l’Espace libre
est inexistant.
Précisons que la distinction doit être faite
avec le terme "surocclusion" qui s’adresse
à toute dent égressée pour quelque raison
que ce soit, mais le plus souvent à tout élément
artificiel, obturation, couronne ou bridge, qui empêche
les autres dents de se mettre en intercuspidation maximale.
La surocclusion peut établir la sus-occlusion si,
de par son importance quantitative, elle supprime l’Espace
libre.
Source: "Occlusodontologie, applications cliniques",
Editions CdP, 1988. Albert Jeanmonod, Professeur Honoraire
de la Faculté de Chirurgie dentaire Paris VII (p.109)
Syndrome
de fatigue chronique (SFC) |
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Tableau V: Le syndrome de
fatigue chronique
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Critères
majeurs: |
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fatigue chronique, évoluant
depuis au moins 6 mois, réduisant de 50%
les activités |
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exclusion des autres
causes d'asthénie |
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Critères mineurs: |
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troubles de mémorisation
ou de concentration |
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pharyngite |
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adénopathies
non indurées cervicales ou axillaires |
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myalgies |
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polyarthralgies sans
gonflement ni raideur |
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céphalées
inhabituelles |
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sommeil non réparateur
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malaise durant plus
de 24 h après effort physique |
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Diagnostic positif: 2 critères majeurs et
4 critères mineurs. |
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Source: A. Dumolard et R. Juvin
Service de Rhumatologie - CHU de Grenoble
Synoviale, octobre 2000 - n° 94
On préfère actuellement le terme de dysfonctions temporo-mandibulaires ou TMD, sigle anglophone pour Temporo-Mandibular Dysfonction.
Résumé succinct de la page de Jean-Marie LANDOUZY - Jacques CLAIRE
Le S.A.D.A.M.: Syndrome Algo-Dysfonctionnel de l'Appareil Manducateur, est une pathologie qui atteint les gens porteur d'un déséquilibre de la mandibule. Ce syndrome est semblable à celui décrit par Costen en 1934, qui pensait que le manque de hauteur faciale inférieur était responsable de l'ensemble des signes du syndrome.
Les douleurs engendrées par ce syndrome sont:
- douleurs d'une ou des deux articulations temporo-mandibulaires
- limitation, quelquefois très importante, de l'ouverture buccale
- douleurs du conduit auditif externe
- bourdonnements ou sifflements d'oreilles
- névralgies faciales
- sinusites
- brûlures de la langue (glossodynies)
- atteintes du parodonte, c'est-à-dire des gencives
- migraines
- vertiges
- cervicalgies et dorsalgies
- périarthrites de l'épaule
- tennis elbow (épicondylite)
- lombalgies et sciatiques
- chez l'enfant: attitude scoliotique et parfois scoliose
Ces différents symptômes proviennent d'un déséquilibre de la mandibule dont les causes sont multiples. L'équilibre de la mandibule est soumis à quatre éléments:
- l'occlusion dentaire
- la langue
- l'architecture de la face et du crâne
- la posture
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